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Le saviez-vous ?

Triboulet – Mort de rire…

Il ne vécut que pour déclamer des vacheries drolatiques, aux nez et à la barbe des courtisans de Chambord ! Découvrez la folle histoire du saltimbanque du Roi François Ier, Triboulet.

 Triboulet bouffon du roi

Fou royal successif de Louis XII puis de François Ier, Triboulet ne s’est pas fait que des amis à la cour du royaume de France. En effet, ses mots d’esprits fort déplaisants et sa langue de bois ont eu le ton d’irriter les plus grands seigneurs féodaux français. Ainsi, ses nombreuses extravagances auprès de l’amiral de Chabot notamment, ont failli lui coûter la vie. Mais, c’est sans compter sur l’appui de son puissant cousin, François Ier, dont ce dernier bénéficie. Pourtant, malgré son air martial, le jeune souverain confié avec affection, « si quelqu’un était assez hardi pour te tuer, je le ferai pendre un quart d’heure après ». À ce petit jeu de la flagornerie, Triboulet gagne à tous les coups et s’exclame sans vergogne, « Ah, cousin, ne pourriez-vous pas, je vous prie, le faire pendre un quart d’heure avant ? ». On peut donc simplement admettre que Triboulet est passé maître dans l’art de la rhétorique !

En 1535, alors qu’un édit royal portant sur le statu de la femme vient d’être légiféré, Triboulet commet l’erreur d’entreprendre une espièglerie sur le cas de la maîtresse du roi, Anne de Pisseleu. Pour avoir ainsi offensé l’honneur de sa maîtresse, le Roi François décide sans sommation de le condamner à mort ! Dans ce quiproquo linguistique dès plus déroutant, l’Histoire retient l’habile manoeuvre de diversion de Triboulet pour échapper au trépas. En effet, lorsqu’on lui demande de choisir sa sentence, il rétorque avec ingénu « De vieillesse Sire ! ». Une nouvelle fois, le Fou à trembler face au Roy, mais s’en est encore sortie pas un nouveau tour de pass-pass linguistique.

Aujourd’hui encore, le personnage « loufoque » de Triboulet reste un incontournable de notre culture populaire. Son existence « proprement fol et complètement fol », d’après les vers satyriques de Rabelais, fait toujours de lui, un héritier magnifique de la « Langue de Molière ».

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A lire : 

– Mots d’esprits, réparties drolatiques et autres vacheries de l’Histoire de France, de Didier Chirat, ed. La Librairie Vuibert, 13,90 €

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