En Syrie, le groupe terroriste Daesh continu sa résistance acharnée, contre la coalition internationale. Malgré la chute d’Alep, l’Etat Islamique poursuit sa Charia politique contre l’Occident, en commettant des attentats et des exécutions à travers le monde. Une lutte ethnoculturelle sanglante, menée depuis 2006, par l’émir Abou Bakr al-Baghdadi, pour établir un Califat djihadiste dans le Golfe Persique.
Qu’est-ce-que Daesh ?
En langue arabe, Daesh est l’acronyme « d’Etat islamique en Irak et au levant ». Crée par d’anciens officiers de Saddam Hussein, durant la Guerre d’Irak, Daesh est le résultat d’une coopération nationaliste, entre des tribus sunnites et des combattants djihadistes. Ce mouvement religieux, est financé depuis 2006, par le Qatar et l’Arabie Saoudite, pour des raisons de concurrences économiques en Irak. Or, en 2011, avec le soulèvement nationaliste de la province d’Al-Anbâr, l’Etat Islamique d’Irak se renforce et étend son influence jusqu’en Syrie. Désormais en concurrence avec Al-Qaïda, Daesh se désolidarise de ce dernier, et crée volontairement une guerre civile au sein du monde musulman. Le 29 juin 2014, le Califat de l’Etat Islamique est prononcé à Raqqa, par le nouvel émir Abou Bakr al-Baghdadi, dans le but de lancer une vaste offensive dans l’Ouest irakien.
Anti-occidentaux, anti-libéraux et antisémite, le djihadisme est un destructeur du vivre ensemble, comme le montre les nombreux attentats réalisés entre 2014 et 2016, en France, en Belgique, au Nigéria et en Indonésie. Dans la nébuleuse idéologique Salafiste, ses attaques répondent à une stratégie globale de déstabilisation du monde. Les nombreuses victoires en Syrie, ont permises à l’EI de constituer une importante source de financement, pour le terrorisme international. Les stocks d’armes chimiques récupérés à l’armée syrienne, le trésor de la Banque de Mossoul et les puits de pétroles irakiens, voilà les facteurs qui permettent à l’organisation terroriste de garder son emprise, dans la péninsule arabique. Dans cette guerre contre l’Occident, Daesh peut compter sur le soutien de 35000 hommes, dont 700 français partis rejoindre la voie du Djihadisme.
Qui dirige les djihadistes ?
Abou Bakr al-Baghdadi, est celui que l’on nomme le « cheikh invisible ». Né en 1971, cet ancien professeur de philologie à l’université de Bagdad, va rejoindre la cause salafiste au début des Années 2000, avec l’invasion de l’Irak. Torturé par l’Armée Américaine, à la prison d’Abou Ghraib, il se radicalise, pour protéger les valeurs fondamentalistes de l’Islam. Combattant expérimenté, al-Baghdadi devient en 2010, le leader d’Al-QaïDa en Irak. Profondément opposé au mouvement d’Ayman_al-Zawahiri, il proclame son Califat djihadiste en Syrie en 2014. Leader religieux puissant au Moyen-Orient, le cheikh al-Baghdadi, est désormais l’homme le plus recherché au monde, par les autorités internationales.
Comment fonctionne cette organisation terroriste ?
Avec l’essor des réseaux sociaux, Daesh accentue son recrutement idéologique. La propagande islamiste vend l’organisation terroriste, comme un « Call of Duty » réaliste, où l’on tue des mécréants pour la cause de l’Islam. Le recrutement passe le réseau Telegram et le site « Dabiq », où un bourrage de crâne oppressif, est exercé sur les futurs recrues. Les unités de propagandes de Daesh, sont organisés en agences de presses. Plus précisément, les 170 groupes d’informations du Califat, vendent avec leurs spots publicitaires et leurs web-séries, le bien fondé du Djihad contre l’impérialisme occidental.
Un recrutement clandestin est également opéré en France, dans des mosquées salafistes, comme à Lyon ou Thiais. Jusqu’en 2015, l’Etat Islamique a compté jusqu’à 3750 combattants volontaires pour des actions kamikazes, dirigées contre le régime syrien. Les milices fondamentalistes de l’EI s’organisent par nationalités. La section française, était dirigée jusqu’en Décembre 2016, par l’émissaire Boubaker El Hakim. Pour commettre leurs actions idéologiques, les djihadistes sont payés entre 200 et 500$, et bénéficient également de femmes, soumises à leurs volontés. Avec l’intervention de la Russie, en 2015, le transfert de combattants étrangers vers la Turquie, est de plus en plus limité. Pour pallier à ce manque d’homme, le Califat établit la stratégie « d’agents dormants ». Comme Amedy Coulibaly et Abdelhamid Abaaoud, des combattants autonomes et clandestins, s’organisent pour déstabiliser les pays de l’intérieur, comme ce fût le cas lors des attentats du 13 novembre à Paris. Aujourd’hui, près de 200 djihadistes sont morts dans la zone de conflit irako-syrienne.
L’Info + : La menace de l’Etat Islamique est une réalité qui dure depuis maintenant dix ans. Une force politique dangereuse au Moyen-Orient, que nous décrypte notre confrère de La Petite Histoire.