A l’aube du 21 février 1916, dans le secteur d’une petite sous préfecture de La Meuse, l’artillerie allemande dirigée par le Kronprinz bombarde les positions françaises. Ces bombardements étendus de Fleury-Devant-Douaumont jusqu’à la Côte 304, marquent les premiers moments d’une bataille qui durera 300 jours et 300 nuits et qui sera inscrit dans le sang … « VERDUN » !
Déluge d’acier mécanique, dans un combat barbare
Au sein des tranchées, plus de deux millions d’hommes s’y affrontent intoxiqués par les gazs, hachés par les incessants tirs de mitrailleuses, les barrages d’artillerie, les explosions de grenades auquel s’ajoutent les fréquents combats à l’arme blanche. Le 25 février, le Fort de Douaumont tombe aux mains des allemands face à une résistance française disparate. Cependant, l’armée française se remobilise et certains points stratégiques important aux yeux des allemands deviennent des enclaves à la réussite de leurs plans, comme la résistance du fort de Vaux par le Commandant Reynal et la défense du Bois des Caures par le Colonel Driant et ses hommes.
Les Poilus français vivent dans des tranchées froides et insalubres où les Totos et les puces se développent. « Tenir et Attendre » tels sont les ordres émis par le Haut Commandement Français. Quand aux allemands, leurs tranchées sont très bien organisées. L’eau courante, l’électricité et les structures en béton les soulagent de la dureté du conflit. Sur cette zone de front un soldat français y reste 15 jours et un soldat allemand un mois.
Humanité d’une guerre meurtrière
Aux plus grands stratèges militaires comme Philippe Pétain (colonel / 1856-1951) ou Erich von Falkenhayn (commandant /1861-1922) s’ajoutent, les sacrifices de milliers d’hommes oubliés de l’Histoire comme les héros de Vaux, le caporal Frette et l’aspirant Buffet, le soldat Maurice Michel mort après avoir envoyé un courrier à sa mère, lui assurant qu’il était en bonne santé ou encore le première classe Julien Théau, qui a fait cinq prisonniers allemands à lui seul. Mais il y a aussi des héros du côté allemand avec notamment le fantassin Leuth.H.Kreuse, qui dans sa tranchée ralentit un vague d’assaut française à l’été 1916. La Voie Sacrée permet d’acheminer des troupes fraîches pour relever les vieux gars par le biais des camions Berliet de Bar-Le-Duc à Verdun sur 56 km.
Mémoire de nos pères
Boucherie absurde et sans nom, les soldats s’y détendent comme ils peuvent, écrivent des lettres à leurs foyers comme l’atteste la longue correspondance du médecin manceau Jacques Le Petit et l’artisanat des tranchées œuvré à la perfection par le lieutenant Fouray. Le 15 décembre 1916, après la reprise des villages de Fleury et de Bezonvaux ainsi que du fort de Douaumont, l’armistice de Verdun est signé. C’est plus 350 000 combattants qui laisseront leur vie sur « l’autel du devoir ». Aujourd’hui, l’ossuaire de Douaumont résonne encore dans l’Histoire, comme le témoin du duel fratricide franco-allemand et plus généralement, de la Grande Guerre. Enfin, méditons sur ses sages paroles du prince des Humaniste Erasme, « La Guerre est agréable pour ceux qui n’en font pas l’expérience … ».
L’info + : Immersion réaliste au coeur de la guerre des tranchées réalisée par l’équipe du Figaro.Tv, en hommage au centenaire de la bataille la plus sanglante de l’Histoire de France.