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Au cœur de l'Histoire

???? Gladiator : la gloire ou la mort ????

Véritables stars de la Rome antique, les gladiateurs sont devenus au fil des siècles des légendes de notre patrimoine culturel. Popularisés par le cinéma Hollywoodien, ces combattants vont s’immiscer au fil des années dans notre histoire, comme de redoutables bretteurs, adulés par un public sanguinaire, venu réclamé du pain et des jeux. Or, il n’en n’est rien de tout ces clichés barbares, qui persistent dans le patrimoine archéologique, depuis que l’ère romantique, amusée de réécrire l’Histoire à leur avantage. Enquête.  

▲ Mosaïque de Pompéi datée du IVe Siècle représentant une joute de gladiateurs (©PaxRomania) 

Entraînements et formations de choc au Ludus

▲ Reconstitution 3D d’un Ludus, d’après des archives romaines (©imgur.com)  

Rome, Capoue, Pompéi, Arelate : les Ludus, célèbres repères des gladiateurs font la fierté des villes qui les accueillent. Ces vaste centres d’entrainements forment les futurs stars de l’arène à l’art du combat « Hi immisericordes ».  Dans ces centres de formations bien spécifiques, les gladiateurs y apprennent le maniement des armes, les techniques de combats et subissent une hygiène de vie très réglementée. Ils jurent par un serment solennel que représente, le Sacramentum Gladiatorum, de porter haut les couleurs de leurs Ludus et de s’il faut mourir pour lui. En 50 av.J.-C., le ludus du laxiste Lentulus Batiatus est le plus réputé de toute l’Italie, avec un effectif d’environ 400 personnes, comprenant 200 gladiateurs dans une ambiance plutôt proche du bagne que de la colonie de vacances.

Casque de Mirmillon conservé au British Museum de Londres (©coll.privée) 

Qui sont les gladiateurs ?

▲Vision romanesque des combattants Thrace et Mirmillion, d’après la série tv Spartacus : Blood and Sand (©Starz)

Ces athlètes sont de véritables sportifs dans l’âme, avec des salaires pharaoniques et leurs fan club. Aujourd’hui, l’on peut comparer leurs situations à nos footballeurs, tels Ronaldo qui est connu en 2017, comme l’était Colombus au 1er Siècle. Ces stars de l’arène, on les adorent en même temps qu’on les méprises, notamment par les Elites. Leurs fervents supporters, les idolâtrent et les dessinent sur tout types de supports, comme cette série de 150 graffiti retrouvés sur les murs de Pompéi. Comme Crixus, le célèbre Mirmillon, les castes combattantes sont très spécifiques à leurs jouteurs. Concernant le Mirmillon, ce combattant dispose des mêmes armes que celles utilisées dans l’infanterie romaine, soit un casque à crête de poisson -pour éviter les lames hautes de touchées le coups et les épaules-, d’un glaive et d’un bouclier long de 65cm. En outre, il est couvert d’une Manica, pour se protéger l’avant-bras des coups adverses. Mais, il en existe beaucoup d’autres comme les Retiaires, ces gladiateurs à tridents, les Provocatores, les Secutors et même les Samnites. De ce fait, les gladiateurs sont des combattants surentraînés qui coutent chers, et donc la fameuse mise à mort inspirée du tableau de Jean-Léon Gérôme de 1872, n’est que pure invention. Mais le risque zéro n’existe pas : pour leur premier combat, près de 30% des jeunes gladiateurs décèdent suite aux blessures mortelles reçues, comme Eros et plus tard Saturinus dans le derby fratricide, Pompéi-Capoue.

Pollice verso, de Jean-Léon Gérôme, huile sur toile (1872) conservée au Phoenix Art Museum (Phoenix, États-Unis)  

L’INFO + : TÉMOIGNAGES DE VÉRITABLES GLADIATEURS DU LUDUS D’ARELATE !

Au coeur de l’action des Jeux

▲ La mise à mort des Gladiateurs dans l’antre du Colisée, d’après une mosaïque du IIIe Siècle retrouvée à Milan (©i.pinimg.com) 

Contrairement à ce que peux laisser sous-entendre Sénèque, on se rend jamais par hasard dans un amphithéâtre ! Les spectateurs venus en masse, sont là pour admirer les combats d’une violence extrême et soutenir leurs héros. Ses jeux pour tous sont le moyen pour les riches aristocrates, d’influencer le peuple, avec du pain et des combats à volonté, pour s’attirer leurs faveurs dans le cadre notamment de futurs élections. Les gladiateurs montraient donc une grand motivation, au sein des arènes, pour défendre la réputation de leurs Ludus. Le combat le plus attendu dans notre situation, est celui, du Thrace contre le Mirmillon. Un assaut stratégique et spectaculaire, d’une violence intense, d’une durée de deux à cinq minutes entre ces deux titans de l’arène.

▲ Mêlée de gladiateurs reconstituée lors des fêtes gallo-romaines de Arles (©ACTA)

Un petit lexique, peut vous aider à mieux comprendre, la tâche ingrate duspectateur, qui avait entre, ses mains, le destin de ces combattants :
Verbera (frappe-le)
Habet (touché)
Hoc habet (il l’a eu)
Mitte (épargne-le)
Iugula (égorge-le)
Ure (brûle-le)

#L’INFO + : REVIVEZ COMME AU TEMPS DE L’EMPEREUR COMMODE, UN VÉRITABLE COMBAT DE GLADIATEURS !

 

À LIRE :  

– Gladiateurs : Des sources à l’expérimentation, de Brice Lopez, édition Errance (2005), prix : 29 euros ;

– Arelate, Tome 2 : Auctoratus, de Alain Genot et Laurent Sieurac, édition Cleopas (2012), prix : 20 euros ;

À VOIR :  

La Chute de l’Empire romain, film réalisé par Anthony Mann, avec Alec Guinness et Omar Sharif (1964) ;

Pompéi, film réalisé par Paul W.S Anderson, avec Kit Harrington et Kiefer Sutherland (2014) ;

 

 

 

 

 

 

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