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???? Jacques Mesrine, gangster aux mille visages ????

Célèbre tueur en série des Années 70, Jacques Mesrine est le criminel français le plus audacieux de ces dernières années. Entre ses évasions de hautes volées et ses braquages mémorables, l’ennemi public n°1 fit vaciller le monde du pouvoir en instaurant un état d’insécurité permanent, dans une France puritaine et corrompue. Portrait. 

Criminel notoire, Jacques Mesrine utilise moultes personnalités au cours des ses braquages pour tromper la police et devenir le mythique ennemi public N°1 (©Europe.1) 

Aux origines du mythe de Mesrine

Le parcours atypique de Jacques Mesrine commence en 1936, lors de la fête Saints Innocents à Clichy. Né dans une famille bourgeoise spécialisée dans la vente de tissus, le jeune Jacques, fils de André et Monique, grandit dans la « zone libre » gouvernée par le maréchal Pétain. Pendant la Guerre, il vit une enfance difficile entre son expatriation parisienne et sa vie paysanne à Poitiers dont il dit : « J’étais devenu un vrai paysan. Le matin, levé de bonne heure, qu’il pleuve ou qu’il vente, je partais conduire mon troupeau de vaches au pâturage. ». Enfant naïf, il apostrophe un officier allemand un jour d’été 44 au cours d’une perquisition de la ferme ou il réside et lui demande « Dis, monsieur, c’est toi qui fais mon papa prisonnier ? Tu veux bien me le rendre ? ». Le militaire surpris, lui caresse les cheveux et lui montre des photos de ses propres enfants. Sa tante choquée du comportement de l’officier, réponde avec rage « C’est pour ça que vous tuez leurs pères ». Le petit Jacques, traumatisé comprend alors ce qu’est la haine. Auteur d’un parcours scolaire catastrophique, d’actions violentes envers ses camarades, il est renvoyé des différents établissements scolaires qu’il fréquente au grand damne de ses parents qui espérait en lui un futur étudiant en école des Hautes Etudes Commerciales de Paris. Caractère de loubard, Mesrine fréquente les bandes du quartier populaire de Pigalle d’où il tire ses idées anarcho-communistes dont il dira par la suite « Argent, pouvoir, position sociale… ce ne sont rien que d’autres formes de terrorisme ».

Le jeune et innocent Mesrine en 1947, avant de devenir ce cruel baron de la Pègre que tout le monde va craindre (©awscf-cardisaic) 

Marié avec la jeune brésilienne Lydia de Souza de 1955 à 1956, il s’engage avec la 626e compagnie commando-parachutistes qui combat en Algérie. Après plusieurs missions de sécurité intérieure dans la Mitidja, Mesrine s’enrôle en 1961 dans l’OAS où il passe secrètement des armes et dérobe des documents. De plus durant sa période de service en Algérie, il participe à l’exécution sommaire de prisonniers algériens en dehors des enceintes militaires dont par la suite, il sera fier de dire « j’ai participé aux corvées de bois ». Malgré sa distinction de Croix de la Valeur militaire remise par le Général de Gaulle en personne, Mesrine a tout du fasciste qui considère la vie d’un « vrai mec » comme une aventure dangereuse dont il doit affronter la mort.

▲ Jacques Mesrine sous les drapeaux pendant le guerre d’Algérie (©L’Express) 

De retour en France à l’âge de vingt-trois ans, pistolet ACP.45 en poche, il participe à des délits mineurs, des braquages et autres escroqueries. Entre 1961 et 1962, il réside au 31 de la rue Boinod, dans le 18e arrondissement. Les années 60, marquent un tournant dans sa carrière criminelle. Il rencontre Jeanne Schneider, dit « Jeanne X », une prostituée bien connue du milieu parisien, chaleureuse et aimable, avec qui il fait les 400 coups. Le plus célèbre étant le coup de Chamonix ou le 12 novembre 1967, lui et sa séduisante complice, dérobent la fortune du riche industriel tunisien Albert Setruk. Arrivés dans la discrétion la plus totale, le couple richement vêtu, mène une enquête minutieuse de plusieurs jours avant de passer à l’acte. Sous une fausse identité, Mesrine dit Jean-Jacques Moreau, trente-trois ans, directeur de société à Paris, n’a dès lors plus d’yeux que pour l’attaché-case du milliardaire. Le Tunisien et son secrétaire se rendent au casino le soir même. Rentrés ivres, les deux hommes, ne font pas attention que la standardiste, n’est autre que la compagne de Mesrine qui cache sous sa robe deux pistolets. Les raccompagnant à leur chambre, Mesrine déboule au devant des deux hommes, lourdement armé d’un Mossberg 500. Avec l’aide de sa complice, il fouille Setruk et son secrétaire. Ainsi, ils leur dérobent sept mille francs et un diamant. Leurs otages ligotés, bâillonnés, puis abandonnés derrière le comptoir à côté du véritable réceptionniste de nuit écopent d’un sourire ironique en guise de remerciement.  La légende du « Robin des Bois Français » est née.

#L’INFO + : MESRINE, ITINÉRAIRE D’UN GANGSTER PAR COMME LES AUTRES

Mesrine : tu braques ou tu raques !

« On a armé ma main au son de la Marseillaise et cette main a pris goût à l’arme », cette phrase explicite de Jacques Mesrine issue de son autobiographie, résume bien son parcours criminel. Cachés sous de multiples identités et après des semaines de casses en France, Mesrine et sa compagne s’embarquent pour le Nouveau Monde. Installés dans la paisible ville de Montréal, située dans la province du Québec, le couple entre au service du millionnaire Georges Deslauriers. Limogé après une rixe avec le jardinier de Deslauriers, Mesrine, procède à l’enlèvement raté du millionnaire. Recherché dans tous le pays, les deux bandits trouvent asiles dans le motel routier des Trois Sœurs, tenu par Evelyne Le Bouthillier. A leur départ, la propriétaire fut retrouvée morte, étranglée. Arrêtés alors qu’ils tentent de fuir au Texas, Mesrine est incarcéré dans un pénitencier de l’Unité Spéciale de Correction du Canada. Au moyen d’une paire de cisaille, il s’évade découpant les grillages de la prison, en compagnie de Jean-Paul Mercier et de plusieurs autres détenus. Durant sa période d’évasion, il enchaîne les délits. Une semaine après son évasion, il braque les banques de Saint-Bernard à Dorchester, Sainte-Narcisse-de-Lotbinière et la Toronto Dominon Bank à Montréal pour un total de un million de Francs. Quelques semaines plus tard, alors qu’ils se rendent à la Forêt de Montréal, les deux individus, sont stoppés par un contrôle de routine mené deux gardes forestiers, Médéric Côté et Ernest Saint-Pierre. En ouvrant le coffre de la voiture, les deux hommes découvrent un important stock d’arme et réalisèrent qu’ils avaient à faire aux évadés de la prison de Saint-Vincent. Sans aucune hésitation, les deux bandits tuèrent les deux gardes. Mesrine tua à la poitrine Côté avec son Colt-45 et Mercier tua Saint-Pierre à l’abdomen avec son Mossberg 500. Ces deux paisibles gardes forestiers n’avaient jusqu’à ce jour fatal eu affaire qu’à des braconniers. Soucieux de délivrer sa compagne du crime Jeanne Schneider, Mesrine attaque le pénitencier pour femmes de Joliette. Lourdement armés, les deux brigands, s’attaquent à l’établissement pénitencier le 03 septembre 1972. Equipés de plusieurs pistolets automatiques, grenades fumigènes et autres mitraillettes Kalashnikov, Mesrine et Mercier, livrent un combat sans merci contre les policiers. Tuant un dizaine d’agents fédéraux et en blessant un vingtaine d’autres, Mercier touché au genou et Mesrine blessé au bras sont contraints au  repli pour ne pas tomber dans le piège tendu par les forces de l’ordre. Après sa tentative d’évasion échouée, Jeanne Schneider finira sa peine à Fleury-Mérogis.

Mesrine lors de l interview avec la journaliste de Paris Match, Isabelle de Wengen, dans un entretien mythique avec l’ennemi public N°1  (©Mesrinothèque)

Il retourne clandestinement en France, à l’aide de faux papiers fournis par sa maîtresse Jocelyne « Joyce » Deraiche, condamnée par la suite pour sa contribution à l’évasion de Mercier. De retour au pays, il retourne aux affaires en enchaînant braquages et attaques à mains armées. Le commissaire Robert Broussard, patron de l’Antigang, arrête à son domicile, rue Vergniaud, l’ennemi public n°1 après un dernier détour par Compiègne. Incarcéré à la Prison de la Santé, pour une durée de vingt ans, il va y vivre l’enfer et ira jusqu’à dire que « les QHS dans leurs créations sont le résultat d’un crime social organisé ». Durant sa période de détention, il écrit son autobiographie choc L’Instinct de Mort  sur son parcours criminel et ses conditions de détentions en QHS. En prison, il se lie d’amitié avec François Besse, condamné à quinze ans de réclusion criminelle. Ensemble, ils décident de s’évader. A l’aube du 8 mai 1978, Mesrine reçoit son avocat, maître Giletti. Au cours de leur entretient, le gangster sort du plafond 3 pistolets et plusieurs bombes lacrymogènes. Soucieux de comme il le dit « régler ses comptes avec la société », il libère ses compagnons de cellule François Besse et Carman Rive. Evasion minutieusement préparée, ils dérobent à des officiers de police leurs uniformes et réduisent au silence plusieurs gardes. Escaladant la façade du bâtiment aux moyens de grappins dissimulés dans la bibliothèque, les fugitifs sont surpris par une patrouille de police. Dans leur fuite, Carman est tué et les policiers blessés. Réquisitionnant la voiture d’un particulier, leur évasion, très médiatisée, devient aux yeux du président de la République Valérie Giscard d’Estaing, une affaire d’Etat !

▲ Fiche d’incarcération du prisonnier Jacques Mesrine à la prison de Versailles (©criminellementc.com) 

Après le braquage de plusieurs armureries parisiennes assez conséquentes, la Police craint le pire. Dans la nuit du 26 mai 1978, tous deux se rendent dans la luxueuse station balnéaire de Deauville, en Normandie. Maquillés pour l’occasion, les deux hommes se font passer pour des hauts fonctionnaires de la Brigade Financière de la PJ parisienne. Aussitôt, ils se rendent au commissariat de la ville pour inspecter les lieux. Mesrine, dans sa quête de l’authenticité du personnage, fait une tape dans le dos à l’un des policiers. Dans la foulée, ceux-ci se rendent au casino de la ville. Après avoir pris en otage le directeur d’établissement, Mesrine et Besse dérobent une somme de 136 774 francs. A leur sortie du casino, ils sont surpris par plusieurs policiers en armes. Après plusieurs échangent de tirs, les deux hommes parviennent à fuir en voiture. Deux jours plus tard, une véritable chasse à l’homme est engagée par 300 gendarmes, une section du GIGN et des hommes de la cellule de l’Anti-gang. Réfugiés dans une ferme avoisinante, Mesrine et son complice après avoir pris en otage la famille d’un cultivateur local, rejoignent Paris incognito.

▲ Né pour tué ! Le criminel Jacques Mesrine terrorise la France des Années 70 (©img4)

Individu mégalomane et assez fougueux, Mesrine accorde une interview stupéfiante à la reporter de Paris-Match Isabelle de Wangen le 4 août 1978, dans laquelle il confie « Je ne me rendrai jamais. Le coup de recevoir les flics au champagne, c’est un folklore qui est terminé. Maintenant, c’est la guerre (…). Je tirerai, et tant pis si, malheureusement, il y a des innocents derrière mes balles. ». Cette rencontre titrée Mesrine retrouvé, montre en couverture un homme déterminé pointant sur le public un pistolet en toute confiance et sans aucunes limites. Cette rencontre au nez et à la barbe de la PJ parisienne est à l’origine du conflit de la Guerre des Polices. C’est à cette époque qu’il rencontre sa dulcinée italienne Sylvia Jeanjacquot avec qui il aura trois enfants : Sabrina, Boris et Bruno. Ensemble, ils partent en Italie, Sicile, Algérie, Angleterre alors que ce sont des fugitifs activement recherchés par la Police Française. Doté d’un arsenal impressionnant et moderne qui faisait la fierté du tueur, les policiers on retrouvés à sa mort, 23 pistolets, revolvers, mitraillettes, fusils de chasse, carabines et grenades. Après la tentative de rapt du juge Petit, qu’il considérait coupable de son enfermement en QHS, il décide de s’attaquer à l’une des plus grosses richesses du pays, le milliardaire Henry Lelièvre. Le 21 juin 1979, sous une fausse identité de commissaire de la Brigade Financière de Paris, Mesrine accompagné d’un autre complice, enlève le vieil homme à son domicile de Maresché près de Beaumont-sur-Sarthe. Séquestré dans l’une de ses planques du Loir-et-Cher, la rançon de Lelièvre est digne des plus grands polars. Après un simulacre de remise de la rançon qui ce solda par une fusillade avec les policiers, un mois de négociations s’en suivirent. C’est à cette période que Mesrine et Lelièvre parlèrent longuement ensemble. Le jour de sa libération le 28 juillet 1979, il reconnaît devant la presse l’intelligence de son ravisseur et confie que Jacques Mesrine avait le potentiel de devenir un grand homme d’affaire. Cette surmédiatisation grandissante du personnage qu’il était, conduit inévitablement à une traque des plus dantesque. La fin approche …

L’INFO + : JACQUES MESRINE RACONTÉ PAR SES ENFANTS !

La chute du « Grand »

Danger public pour la Sécurité de l’Etat, une brigade anti-Mesrine est créée à l’été 1979. Fusion de l’Office Central de Répression du Banditisme de Lucien Aimé-Blanc, de la Brigade de Recherche et d’Intervention de Robert Broussard, de la Brigade de Répression du Banditisme de Serge Devos, cette unité regroupait les sangs chauds de la Police Française. Actif dans la filature des journalistes qui allait à la rencontre de l’ennemi public n°1, ceux-ci vont  provoquer le dernier excès de colère du criminel. Le 10 septembre 1979, un guet-apens est tendu au journaliste de Minute Jacques Tillier. Accusé par Mesrine d’écrire des articles calomnieux et d’être un indicateur de la police, celui-ci le séquestre dans une grotte de Fleurines, entre Senlis et Creil. Après l’avoir brutalement torturé, Mesrine le blesse par balles et s’exclame :  « Pour avoir dit des conneries ! » – il lui tire dans la joue – ;  « Pour avoir écrit des conneries ! » –il tire dans son bras- ; « Par plaisir ! »- il lui tire dans sa jambe-. Laissé pour mort par l’ennemi public n°1, Jacques Tillier est retrouvé salement amoché par les hommes du commissaire Aimé-Blanc. Après cet événement marquant dans sa carrière, Tillier organise une conférence de presse. En réponse de cette conférence, Mesrine écrit un billet à la rédaction du journal Minute intitulé Un corbeau à terre, accompagné de photos de la séquestration du journaliste et où il dément avoir eu recours à la violence.

▲ L’assaut brutal du RAID le 02 novembre 1979 à la Porte de Clignancourt (Paris, 18e) met fin à la sanglante escapade de l’ennemi public Jacques Mesrine (©La Croix)  

Au cours de sa déposition auprès des policiers, il admet avoir reconnu un des complices de Mesrine, le marseillais Charlie Bauer. Ancien détenu des QHS, Bauer est l’instrument involontaire de la chute de l’ennemi public n°1. Traqué par l’antigang, ceux-ci finissent par découvrir le repère de Bauer non loin de la Gare Saint-Lazare. Identifié en compagnie de sa maîtresse, Renée, professeur de philosophie, ceux-ci conduisent tous droit les policiers dans la planque de Mesrine, rue Belliard dans le quartier de Montmartre. Sous les regards d’agents en faction, Mesrine et sa compagne Sylvia Jeanjacquot ne tarde pas à sortir. Le piège est tendu. Le 02 novembre 1979, l’embuscade fin prête, est mise en place par Broussard et la jeune Mireille Balestrazzi, actuelle présidente d’Interpol. A 15h00 de l’après-midi, Mesrine vêtu d’un blouson noir, sort en compagnie de Sylvia une valise à la main. La petite armada policière encercle le quartier afin d’éviter toutes effusions de sang. Au volant de sa BMW marron, immatriculée 83 CSG 75, celui-ci s’engage Porte de Clignancourt. Là, un camion bleu Saviem SG2 bâché transportant des hommes d’élites de la BRI, lui bloque la route en manoeuvrant par une queue de poisson. Ensuite, un autre camion est venue bloqué la BMW par l’arrière, ne laissant aucune chance à Mesrine pour s’échapper. A 15h15, la bâche rabattue, les tireurs d’élites ouvrent le feu sans sommation sur la voiture. Vingt balles perforent le pare-brise, dont une dizaine atteignent Mesrine en plein torse. Quelques instants plus tard, un policier à pied ouvre la portière de la BMW et lui tire dans la tête. Mort sur le coup, celui-ci s’effondre sur le volant sans avoir eu le temps de se défendre. Sylvia, quant à elle, grièvement blessée à l’œil sort en injuriant d’avoir assassiné son chien. Comme si personne ne voulait croire à la fin de la traque, le corps de Mesrine reste exposé plusieurs heures dans la voiture à la vue de tous et en particulier des médias. A 18h00, le corps du malfrat est sortit par Broussard, célébré en héros. Pourtant quelques heures avant sa mort, Mesrine eu le temps de rentrer un peu plus dans l’Histoire en enregistrant son fameux testament dans lequel il confie : « En fin de compte il n’y a pas de héros dans la criminalité, il n’y a que des hommes qui sont marginaux, qui n’acceptent pas les lois. L’amour et puis je pense le courage, le courage de mes opinions et puis d’être ce que j’avais décidé d’être. Si les flics tirent les premiers, c’est que l’ordre a été donné. Ils prennent la responsabilité de l’exécution. Ma mort n’est pas plus stupide que si j’étais mort au volant d’une voiture, ou chez Usinor. ». 

L’INFO + : AU COEUR DE L’ASSAUT DE LA PORTE DE CLIGNANCOURT

À lire : 
- L'instinct de mort, de Jacques Mesrine, édition Pocket (2009), prix : 7,80 euros ;  
- Mesrine, l'évasion impossible, de Lounis Chabane et Roger Knobelspiess, édition Casterman (2008), prix : 20 euros ;   

À voir : 
- Mesrine : La traque de l'ennemi public N°1, réalisé en 1984 par André Génovès, avec Nicolas Silberg et Caroline Aguilar ; 
- Mesrine : 2e partie - L'ennemi public N°1, réalisé en 2008 par Jean-François Richet, avec Vincent Cassel et Ludivine Sagnier ;

L’INFO + : DOCUMENT UNIQUE DE MÉMOIRE ET HISTOIRE ; LES DERNIERES PAROLES DE JACQUES MESRINE, DANS SON TESTAMENT DE 1979 ADRESSÉ À SA DERNIÈRE COMPAGNE SYLVIA

 

            

 

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