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Au cœur de l'Histoire

Washington – Paris : politiquement correct !

La France et les Etats-Unis, sont deux puissantes démocraties du monde occidental, liées par un passé historique commun. En effet, leurs politiques étrangères, ont ainsi bouleversée la géopolitique internationale, de ces dernières décennies. Or, si ces deux grands pays collaborent étroitement à l’équilibre de la paix mondiale, leurs points de vues divergent au sujet de la politique intérieure. Avec des régimes politiques différents et des partis politiques idéologiquement opposés, le couple franco-américain, ne partage pas la même culture électorale. 

Avec l’avènement de la Ve République en 1958, les relations n’ont pas toujours été au beau fixe. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’Elysée et la Maison Blanche entament des périodes de coopérations politiques entre harmonie et confusion.

De Gaulle le tout-puissant 

▲ Visite officielle sous tension, lors de la rencontre entre Kennedy et de Gaulle en 1961 (©LeFigaro) 

Président de la République de 1958 à 1968, le Général de Gaulle est un allié fidèle et un hôte capricieux. Très complice avec son ami le Général Eisenhower, il l’est beaucoup moins avec ses successeurs Kennedy, Johnson et Nixon. Le Grand Charles fait preuve de déni et de désintéressement à leurs sujets. Très conservateurs et fort du destin national de son pays, De Gaulle ne partage pas les mêmes points de vue sur la politique internationale que ses alliés américains. Avec la très protocolaire cérémonie, du 31 mai 1961, les malentendus vont s’accumuler, d’autant plus que certains historiens, prêtent une relation d’un soir, entre Jackie Kennedy et « le Plus Illustre des Français ». Le président De Gaulle, nouveau leader alter-mondialiste, se querelle pendant près de dix ans, avec son encombrant voisin, sur de nombreux sujets comme la Décolonisation, l’OTAN, l’arme nucléaire ou la rivalité soviétique. Avec sa démission en 1968, une nouvelle ère va s’instaurer entre les deux pays.

Forces et faiblesses 

Pompidou puis Giscard, vont s’atteler à recoller les morceaux avec les Etats-Unis. La reconstruction va pourtant demeurer difficile, puisque dans le contexte du conflit Israélo-Palestinien, leurs points de vues divergent. Nixon et Pompidou, ne sont pas deux grands amis, mais ils s’accordent tout de même, à mener ensemble un front commun et uni, contre l’URSS, notamment lors des Accords de Reykjavik. Le centriste Valery Giscard d’Estaing, accélère le processus de réconciliation franco-américain. Aux côtés de Gerald Ford puis de Jimmy Carter, une politique de la « décontraction » est lancée. Les deux dirigeants passent pour des gentlemen raffinés, cultivés et altruistes, aux yeux de leurs électeurs. Le trio, fonctionnent à merveille, puisque la France, entame une nouvelle coopération militaire avec les Etats-Unis, dans le domaine des armes balistiques. Les débats sont libres et les sommets internationaux pluridisciplinaires, la France est alors au sommet dans les relations internationales.

Le renouveau démocratique 

▲ Pourparlers singlants entre Chirac et Bush, lors du sommet international du G20 en 2005 à Bruxelles (©smh.com.au) 

Avec Mitterrand et Chirac, la coopération géopolitique est de plus en plus renforcée avec les Etats-Unis. Le président Socialiste, François Mitterrand deviens un allié respectable, aux yeux de Ronald Reagan puis de George Bush. Mitterrand cultivent successivement avec eux, une relation de confiance, dans les secrets d’états, à propos de sujets comme le programme de surveillance de la DST soviétique ou la guerre du Golfe. Quant à Jacques Chirac, sa relation avec Bill Clinton est fusionnelle et fraternelle. « Jacques et Bill » sont désormais « copains comme cochons » ! Pendant que leurs dames passent des vacances à Sarran en 1998, les deux compères s’envolent incognito en Polynésie pour y passer une semaine de vacance tranquille. Cette complicité extravertie et comique, va permettre à Chirac et Clinton, d’apaiser ensemble les tensions en Yougoslavie et d’entamer de nouvelles négociations économiques avec le Moyen-Orient. A l’inverse, les relations entre Jacques Chirac et George W. Bush, marquent une rupture entre la France et les Etats-Unis, au sujet notamment de l’invasion de l’Irak.

Un nouvel espoir ?

Aujourd’hui encore, les héritiers Nicolas Sarkozy (2007-2012) et Francois Hollande (2012-) s’attèlent à construire aux côtés du Démocrate Barack Obama, un avenir politique plus coopératif et moins dans la confrontation. A l’image des commémorations du D-DAY et de la lutte contre l’Etat Islamique, la France et les Etats-Unis restent à jamais unis, pour le meilleur et pour le pire.

L’info + : Document exclusif de Mémoire et Histoire avec ce discours fraternel et solidaire de l’ancien président, Barack Obama, sur la relation historique et politique des États-Unis avec la France.

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