Véritable ovni technocratique, Emmanuel Macron creuse un peu plus son trou dans la sphère politique française. L’ancien ministre de l’Économie, veut incarner le changement, en bouleversant le système avec son parti « En Marche ». Téméraire et ambitieux, la nouvelle idole des jeunes, souhaite amener un programme socio-libéral, pour apporter une second souffle de vie à la France.
Sous ses airs de Ryan Gosling, le jeune candidat à l’élection Présidentielle, Emmanuel Macron, se positionne comme le parfait candidat, pour incarner le renouveau politique français. Gendre idéal, attentionné et combattif, Macron semble suivre les mêmes traces qu’un certain Valéry Giscard d’Estaing quarante ans plus tôt. Depuis son départ du gouvernement Valls l’année dernière, il souhaite insuffler un nouveau souffle à la Gauche, en rassemblant derrière de lui, les élus de tous bords, autour d’un projet commun : unifier l’entreprenariat Français. Macron ami des patrons ou représentant du peuple, les deux à la fois, pour s’adjuger la pôle position dans la « Course à l’Elysée ».
Parcours dorée d’un enfant prodige
L’enfance d’Emmanuel Macron est à son image. Naïve, confortable et bercée par l’éducation jésuite, qu’il poursuit dans son école natale d’Amiens. Fils de médecins, riches mais acariâtres, le jeune Emmanuel fait le choix à cinq ans, de rejoindre sa grand-mère maternelle à Paris, pour bénéficier d’une enfance plus heureuse. Elevée avec élégance dans la Ville Lumière, il intègre à 16 ans le prestigieux lycée Henri IV. Une ascension fulgurante, dans laquelle il s’éprend d’amour pour son enseignante Brigitte Trogneux, malgré leur impressionnante différence d’âge. Epris d’amour envers celle-ci, ce dernier s’est juré de revenir la conquérir, une fois atteint les hauteurs de la société. Major de promotion à Sciences-Po puis à l’ENA, le brillant marron devient à tout juste 27 ans, commissaire à l’Inspection Générale des Finances (IGF). Une brillante réussite dans le secteur de la finance, qui lui permet en 2007 d’intégrer l’entreprise Rothschild et d’épouser comme promis sa dulcinée Brigitte Trogneux. Un brillant banquier qui ne doit sa réussite qu’à des sacrifices personnels, tant aux niveaux humains que professionnels. « J’ai appris la vie des affaires, le commerce, c’est tout un art. J’y ai découvert l’international, et un savoir-faire financier qui me sert aujourd’hui », confie avec humilité l’intéressé.
▲ Ministre le plus populaire de la Ve République, Emmanuel Macron cultive son image de crooner, besogneux et disponible auprès des français (©img.20mm.fr)
Mais tout bascule véritablement pour lui en 2012, avec la victoire de François Hollande aux élections présidentielles. Ce jeune adulte, ancien protégé de Jean-Pierre Chevènement, devient très vite, un atout incontournable pour le Parti Socialiste. Secrétaire Général adjoint de la Présidence de la République, conseiller d’état puis Ministre de l’Economie en 2014, l’ascension est prodigieuse pour ce jeune loup de la politique. « Il incarne la gauche post-historique, pro-business et sociétale. », remarque Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du PS. Tout jeune conseillé à l’Elysée, il se démarque de ses compère, par sa bonne humeur et son esprit d’organisation, trop connoter sphère privée. « J’ai appris la vie des affaires, le commerce, c’est tout un art. J’y ai découvert l’international, et un savoir-faire financier qui me sert aujourd’hui », confie celui qui succède en 2014, à Montebourg, au Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du numérique. Nouveau « Loup de Bercy », il décide de bouger les choses en France, tant au niveau administratif que financier. Instigateur de la Loi sur le Travail Dominical, avant de mettre en place, de nouvelles législations, liées au transport routier ou au marché de la robotique. Un ministre populaire, au doux surnoms de « Bae », avant de rencontrer quelques divergences, avec le couple excecutif en place, Valls-Hollande. Conscient de sa valeur, il quitte le gouvernement le 30 août 2016, pour insuffler un lourd changement social en France et valider son élection présidentielle.
En Marche, le programme de toute une vie
Dévoilé en mars dernier, le programme d’Emmanuel Macron repose sur la protection du modèle social français traditionnel. Avec plus d’emplois pour les français et une ouverture vers un partenariat économique accentué, sur l’intra-européen. Macron combat les eurosceptiques et les indécis, pour assurer une meilleure pérennité de l’Europe. Son programme, ni à gauche et ni à droite, a pour ambition de rassembler tous les français vers une grande union populaire. « Rendre la vie des français plus facile, c’est mieux leur assurer un avenir », confirme Macron, à l’occasion du débat présidentielle de Tf1. Le contrat de confiance engagé, par Macron avec le peuple français, « Je veux retrouver notre esprit de conquête, afin de bâtir une France Nouvelle », suggère-t’il avec fermeté. Le programme Macron, peut s’inscrire dans la durée, si tous ses soutiens consentent à mener un front républicain contre le FN et non pas contre le Parti Socialiste.
▲ Le phénomène Macron est « En Marche » dans la course à la présidentielle (©europe1.fr)
Le gros de sa campagne, repose ainsi sur un programme économique extrait d’une puissante Gauche libérale. La personnalisation de l’impôt sur la fortune et les économies de 80 millions d’euros prévus, vont permettre à Macron de réorienter ses politiques publiques vers la jeunesse. Ainsi, son passe culturel de 500 euros ou l’aménagement d’un fond sur l’innovation et l’investissement, vont permettre aux jeunes français, d’entrevoir l’avenir sous un nouveau jour. « Je veux rassurer mes électeurs quant à la tournure que va prendre cette présidentielle. Ce programme c’est le votre. Celui de toute une vie, que je consacre à la France », clame avec humilité l’ancien ministre. En Marche, le programme de toute une vie, qui redonne sa souveraineté aux citoyens, pour améliorer les conditions de la démocratie française, en vue de la prochaine élection présidentielle.
Course à la présidentielle
Macron incarne une nouvelle image du politique. « Je nuis pas un politique ! Je veux à mon niveau changer les choses, en apportant un regain d’espoir à mon pays », concède ce dernier. Candidat de la jeunesse, son parti « En Marche », rassemble déjà 300000 volontaires, dont 150000 jeunes. Un candidat populaire, qui fait l’unanimité d’une partie réaliste de la population, mais pas des gros pontifes de la Droite et de la Gauche. Dans cette course vers l’Elysée, il peut compter sur le soutien des expérimentés Bertrand Delanoé et François Bayrou, pour lui forger un moral d’acier dans les joutes politiques à venir. Il dispose également d’une solide armée d’ambassadeurs de la société civile comme Jean Pisani-Ferry ou Laurence Haïm.
▲ Une campagne indécise, ou le leader de la formation « En Marche » n’aura jamais baissé les bras face aux menaces extrémistes (©LNR)
Homme de parole et de rassemblement, il n’hésite pas à monter la voix pour conduire ses troupes à la bataille, comme lors de son meeting à la Porte de Versailles : « Maintenant votre responsabilité c’est d’aller partout en France pour le porter pour gagner. Ce que je veux, c’est que vous, partout vous alliez le faire gagner parce que c’est notre projet ! ». Des paroles fortes, engagées et rassurantes, pour le troisième homme de cette élection, qui regarde désormais droit dans les yeux les ténors Le Pen, Fillon et Dupont-Aignan. Un homme de combat, qui compte bien tourner la page Hollande et Sarkozy, pour apporter un nouveau souffle de jeunesse à la France. Les faits sont là, avec ses 1050 parrainages le phénomène Macron est bel et bien « En Marche » vers l’Elysée.