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L'heure H

???? 16 Juillet 1960 : De Gaulle et le Tour de France ????

Célèbre compétition sportive dans l’hexagone, le Tour de France réserve chaque année de nombreuses surprises et rebondissements inattendus. Évènement mythique et populaire, le président de Gaulle voit en cet évènement une opportunité d’assouvir son pouvoir politique. Une opportunité qu’il saisit le 16 juillet 1960, en arrêtant chez lui dans son fief de Colombey-les-Deux-Églises, le rugueux peloton conduit par sa star Gastone Nencini. 

Un contexte difficile pour un Tour pas comme les autres

L’année 1960 est la plus difficile sous l’ère de Gaulle. En plein second mandat présidentiel, l’ancien chef de la France Libre accumule sur la scène internationale, les erreurs diplomatiques et autres politiques révisionnistes de territorialité. Des échecs de sa politique gouvernementale marquée par l’essoufflement de la France, engagée dans le très pénible conflit de la Guerre d’Algérie. En outre, sa politique tiers-mondiste ne cesse d’agasser les deux grandes puissances rivales, qui décident de rompre avec la France dans leur échanges extérieurs. Dans ce contexte, Charles de Gaule décide d’insuffler une nouvelle dynamique à ses affaires étrangères. Il procède donc au cour de l’année 1960, à plus d’une quarantaine de voyages officiels dans les pays africains, afin d’établir de nouveaux rapports commerciaux, culturels et sociaux. Une fin d’année marquée par mes émeutes d’Alger et la rupture de la confiance des Français pour leur général.

Avec son imposante carrure qui est la sienne, il serre la main du maillot jaune, Gastone Nencini, et du champion de France, Henry Anglade (©Le Parisien)  

La grande boucle sacrée histoire !

Sans Anquetil parti pour le Giro et, Gaul grand absent de la compétiton, l’italien Gastone Nencini s’offre un premier sacre en jaune sur les routes du Tour. Dans étapes toujours plus féroces, le peloton traverse l’édition 1960 comme un chemin de croix, en raison de la canicule et des fortes épreuves de montagne. Les chutes brutales à répétition vont traumatisées les spectateurs, à l’image de l’accident du coureur stéphanois, Roger Rivière, sur l’échappée de Lorient. En ce matin du 16 juillet 1960, sur le parcours de la 20e étape entre Besançon et Troyes, le peloton traversera la petite mais non moins célèbre bourgade de Colombey-les-Deux-Églises. Une aubaine pour le directeur de course Mr. Jacques Goddet, qui profite de cette étape pour immortaliser l’évènement. Accompagné de son épouse Yvonne, de Gaulle observe dans la foule les vaillants coureurs du peloton. Dans cet extraordinaire instant, il s’agit plus ici d’un arrêt du peloton à Colombey-les-Deux-Eglises, que d’une visite de Charles de Gaulle à l’arrivée à Troyes. Le chef de l’Etat profite de ce moment pour offrir aux médias et aux spectateurs, un grand moment de théâtre politique : avec son imposante carrure qui est la sienne, il serre la main du maillot jaune, Gastone Nencini, et du champion de France, Henry Anglade. Un symbole fort sur le Tour, puisque le français Pierre Beuffeuil remporte l’étape avec grande bravoure.

#L’INFO + : REVIVEZ CETTE MYTHIQUE ÉTAPE DU TOUR COMME EN 1960.

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