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Le saviez-vous ?

Les fusillés du bois de Boulogne

Un monument symbolique de la libération de Paris (Crédit photo : MC)
Un monument symbolique de la libération de Paris (Crédit photo : MC)

Inauguré en 1946 par la Mairie de Paris, le monument des fusillés du bois de Boulogne honore le sacrifice des résistants FTP, engagés dans la libération de Paris. Un 16 août 1944 tragique, synonyme de dernier crime nazi avant la Libération.

35 jeunes combattants de l’armée des ombres, issus des jeunesses chrétiennes et du mouvement FTP de Chelles, sont piégés par la Gestapo. Sur fond de mission clandestine, et de parachutage d’armes, un certain capitaine Serge, membre de l’Intelligence Service propose son aide aux résistants. En réalité, l’agent double piège le groupe et le guet-appens est tendu !

Jetés des camions comme du bétail puis massacrés par la Wehrmacht, les derniers agonisants sont exécutés à coups de grenades. Par ailleurs, les chênes du bois de Boulogne possèdent toujours les stigmates de ce massacre, avec des impacts de balle présentes sur leurs troncs.

Les cercueils des 35 martyrs du bois de Boulogne (Crédit photo : Mont Valérien)
Les cercueils des 35 martyrs du bois de Boulogne (Crédit photo : Mont Valérien)

Les 35 résistants massacrés à la Cascade du Bois de Boulogne le 16 août 1944
François Bellenger, dit Bizet, de Saint-Germain-en-Laye, 21 ans. Responsable militaire de la région parisienne des Jeunes chrétiens combattants (JCC).
Jacques Bernard, de Paris XIVe, 24 ans. Trois fois arrêté par les Allemands, trois fois évadé. Membre du groupe des Jeunes de l’Organisation civile et militaire (OCMJ).
Roger Bernard, de Paris XIVe, 20 ans. Jeune frère de Jacques. Membre de l’OCMJ.
Charles Birette, de Lutzelhouse (Bas-Rhin), 47 ans. Membre depuis 1942 de Résistance Fer.
Pierre Bezet, de Gagny, 18 ans. Membre du bataillon Hildevert dépendant du Special operations executive (SOE).
Henri Blanchet, de Chelles (Seine-et-Marne) 28 ans. Médecin à Chelles. Membre du mouvement Vengeance, un des principaux responsables du groupe FFI-FTP de Chelles.
Paul Bouchaillot, de Bondy
Claude Bouvelle, de Paris XVIIe
Robert Chalard, de Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme)
Raymond Counil, de Chelles (Seine-et-Marne) 21 ans. Membre du groupe FFI-FTP de Chelles.
Jacques Delporte, de Champ-sur-Marne (Seine-et-Marne) 17 ans. Membre du groupe FFI-FTP de Chelles.
Jean Desfarges, de Paris XVIIIe , étudiant, militant de la JEC et membre des JCC.
Marcel Douret, de Villemomble. Gardien de la paix à Villemomble.
Jean-Pierre Dudraisil-Élie, de Paris XIIe, 21 ans. Etudiant, militant de la JEC. Responsable parisien des JCC.
René Faugeras, de Gagny. Membre du groupe FFI-FTP de Chelles.
Bernard Gante, de Villemomble. Gardien de la paix à Villemomble.
John Gay, de Paris XVIIIe. Etudiant, militant de la JEC et membre des JCC.
Maurice Guilbert, de Gournay (Seine-et-Marne), 28 ans. Boulanger. Membre du groupe FFI-FTP de Chelles.
Guy Hemery, de Clamart, 21 ans. Participe à la manifestation des jeunes à Paris le 11 novembre 1940. Agent de liaison du mouvement Franc-Tireur à Toulouse il est arrêté et emprisonné à Toulouse en 1942. Il s’évade en octobre 1943 et rejoint Paris. Malade, il reprend cependant la lutte et participe à l’organisation de l’OCMJ en région parisienne.
Franck Hemon, de Chelles (Seine-et-Marne), 23 ans. Membre du groupe FFI-FTP de Chelles.
Michel-Henri Huchard, dit Micky, de Paris XIIIe, 21 ans. Résistant depuis 1941. Membre des JCC.
Georges Lorioz, de Montfermeil

Plaque commémorative de la cascade du bois de Boulogne (Crédit photo : Chemins de Mémoire)
Plaque commémorative de la cascade du bois de Boulogne (Crédit photo : Chemins de Mémoire)

Robert Magisson, de Chelles (Seine-et-Marne), 19 ans. Entre aux FTP en 1943 et participe à de nombreux sabotages d’installations allemandes, notamment au triage de Chelles-Vaires. Attaque de postes allemands et de GMR (Groupes mobiles de réserve) pour la récupération d’armes. Lieutenant FFI.
Jacques Restignat, de Paris XIIIe, 18 ans. Membre des JCC.
Pierre Rouillon, de Paris XIIIe, 20 ans. Étudiant en 1ère année à HEC, ainsi qu’en licence d’histoire-géographie. Responsable de la société Saint-Vincent de Paul de la paroisse Saint-Marcel du XIIIe arrondissement. Il participe à l’organisation des JCC de la région parisienne et aux actions du mouvement notamment par l’édition et la diffusion d’impressions clandestines.
Pierre Sarrabeyrousse, de Paris XIXe, 18 ans. Membre des JCC.
Jacques Schlosser, de Chelles (Seine-et-Marne), 22 ans. Sportif à l’Union sportive de Chelles. Mécanicien à

Dernières balles allemandes sur le chêne martyre (Crédit photo : Flickr)
Dernières balles allemandes sur le chêne martyre (Crédit photo : Flickr)

l’entreprise SIMAC à la plaine Saint-Denis. Militant aux Jeunesses communistes, secrétaire du cercle de Chelles. En 1940 effectue son service militaire en Tunisie. Après le débarquement en Afrique du Nord, regagne Chelles et rejoint les FTPF (compagnie «Jeunesse héroïque») au printemps 1943. En liaison avec Adolphe Legeay, commissaire aux effectifs des FTP d’Ile-de- France, il participe à de nombreuses actions de sabotage.
Arthur de Smet, de Chelles (Seine-et-Marne), 20 ans. Cheminot à Vaires. Entre en résistance en 1942. “Doit se mettre au vert” et participe aux combats des maquis de Savoie. De retour à Chelles participe aux actions du groupe FFI-FTP.
Maurice Thibairencq, de Paris XIIIe, 19 ans. Membre des JCC. E
Georges Trapletti, Le Raincy. Jeune manoeuvre. En mai 1944 entre au groupe FFI-FTP de Chelles.

Un haut lieu de mémoire de la Résistance Française, qui conserve en son coeur, les balles qui tuèrent cette génération d’adolescents, sacrifiés et martyrs de la Liberté !

M.C.

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