À l’aube du 21 février 1916, dans le secteur d’une petite sous-préfecture de La Meuse, l’artillerie allemande dirigée par le Kronprinz bombarde les positions françaises. Ces bombardements, étendus de Fleury-devant-Douaumont jusqu’à la Cote 304, marquent les premiers moments d’une bataille qui durera 300 jours et 300 nuits et qui sera inscrite dans le sang … « VERDUN » !
Au sein des tranchées, plus de deux millions d’hommes s’y affrontent intoxiqués par les gazs, hachés par les incessants tirs de mitrailleuses, les barrages d’artillerie, les explosions de grenades auxquelles s’ajoutent les fréquents combats à l’arme blanche. Le 25 février, le fort de Douaumont tombe aux mains des Allemands face à une résistance française disparate. Cependant, l’armée française ne cède pas facilement le terrain et riposte violemment aux attaques ennemies. Certains points stratégiques, importants aux yeux des Allemands deviennent des enclaves à la réussite de leurs plans comme la résistance du fort de Vaux par le Commandant Reynal ou la défense du bois des Caures par le Colonel Driant et ses hommes.
Le 15 décembre 1916, après la reprise des villages de Fleury et de Bezonvaux ainsi que du fort de Douaumont, l’armistice de Verdun est signé. C’est plus 350 000 combattants qui laisseront leur vie sur l’autel du devoir. Aujourd’hui, l’ossuaire de Douaumont résonne encore dans l’Histoire, comme le témoin du duel fratricide franco-allemand et plus généralement, de la Grande Guerre. Enfin, méditons sur ses sages paroles du prince des humanistes, Érasme, « La Guerre est agréable pour ceux qui n’en font pas l’expérience … ».